dimanche 31 août 2008

فرانسا تفلس

إيطاليا بش تعوّض ليبيا على سنين الإستعمار و على الثّروات إلّي نهبتها و بش تعطيها 5 ملياردولار. خمّمت شويّ و قلت تصوّرو لوكان فرانسا تعمل كيفها و عملت حسبة تقديريّة, يعني لا زمها تعطي لتونس قرابة 8 مليار, والمغرب كيف كيف و بالأخصّ الجزائر إلّي فاتورتها شايطة: 30 مليار. بمعنى آخر فرانسا تفلس و في المقابل فمًا عباد يتعدّو على الصّوابع بش يستغناو علّخّر

vendredi 29 août 2008

Le voile islamique

Allez, un peu de détente, c'est bientôt Sidi Romdhane, et ma religiosité est plus que jamais transcendantale. Je vous livre ma dernière réflexion ramadanesque. Aujourd'hui, la seule journée où il a fait un peu chaud, 23 degrés, j'ai vu une femme sortir de la voiture, habillée d'un jogging épais, bleu et jaune, avec une espèce de drap en dessous, je ne sais pas comment elle a fait pour le filer, et bien sûr la cerise sur le gâteau, un torchon sur la tête. Malheureusement, mon éducation m'empêche de prendre des photos sans l'aval des sujets, alors j'ai eu une petite réflexion, la voici:

Il n'est pas plus ridicule accoutrement que le voile islamique et ses déclinaisons, de la burka au burkini. Et si on me répond que c'est la volonté divine, je dirais que Dieu a très mauvais goût en matière de mode vestimentaire


jeudi 28 août 2008

Le fou et le sage

Les fous ne se déclarent jamais comme tels, et c’est là leur folie, les sages, non seulement se disent sages, mais aussi fous et c’est là leur sagesse. Il est donc bien sage de considérer les fous comme des sages, mais bien fou de considérer les sages comme des fous, comme il est bien drôle de prendre les fous pour des sages et les sages pour des fous. Le problème est que si on prend les sages pour des fous, et qu'on considère qu'ils sont réellement fous, alors là, il faut les reconsidérer comme des sages, et les fous comme des fous, puisqu’ils sont sages. Du coup, les fous sont fous, et les sages sont sages, et moi dans tout cela? Je m’en fous.

lundi 25 août 2008

Kermou5a Bourassine et Mozart

- T’écoutes quoi?

3li s’avance vers Kermou5a et se rassoit à côté de lui sur la bordure du trottoir bariolé dans un geste que lui seul et ses compagnons de misère savent accomplir, avec une agilité digne de susciter l'envie des meilleurs équilibristes. Il se retrouve en korfoussa dans un naturel inébranlable, un naturel que même les pires cyclones n’oseraient déranger de peur de déroger aux règles du quartier.

- J’écoute du Sébastien Bach, avance Kermou5a qui semble absorbé par ce qui découle dans ses oreilles au bout des fils blancs du lecteur imitation ipod acheté au souk Sidi Me7rez pour 10 dinars en promettant au vendeur, son ami d’enfance, de lui avancer 5 dinars en fin de semaine puisqu’il compte faire quelques jours avec Lasaad le peintre en bâtiments qui rafle la quasi-totalité des contrats du quartier.

- Pffff.

- Quoi! t’aime pas Bach? réplique Kermou5a insulté de la moue disgracieuse de son ami.

- Non, c’est pas ça, c’est le clavecin que j’aime pas. Je préfère Mozart, ça bouge plus, ça me donne de l’énergie.

- Et bah justement, là il n’y a que ça. Finit Kermou5a, le balafré, le double tête - bourassine - comme on l’appelle à cause de son immense front qui semble tendre vers l’infini, par lâcher, exaspéré et il s’empresse de rompre la discussion afin de savourer le flot musical du clavecin.

mercredi 20 août 2008

أوّل رئيس في تاريخ الإنسانيّّ

و اللّه بش نموت ملفرحة, راهو رئيسنا لعزيز صار عندو ميداليّة ذهبيّة في السّباحة الحرّة لذلك أبارك الرّئيس على هذه الميداليّة علما أنّه أوّل رئيس في تاريخ الإنسانيّة إلي يتحصّل على التّتويج هذا
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vendredi 15 août 2008

حال الرّوح

أعتق الرّبّ الرّوح ثمّ قال لها روحي,

فظنّت أنّه يناديها,

فسجدت له و هي إلى يومنا الآن تتفانى في عبادته

lundi 11 août 2008

Ben Laden dans un taxi

Je cours pour prendre le premier taxi. Mon rendez-vous au consulat des Etats-Unis est dans 20 minutes, c’est très juste. Je monte dans le premier, salue le chauffeur sans le regarder et lui dit sur un ton pressé :
- Consulat des Etats-Unis s’il sous plaît.
La voiture démarre et je devine que le monsieur a compris mon empressement. Tant mieux, me dis-je, le message est parvenu. Mais à peine fait-on quelques mètres que celui-ci me demande étonné :
- Hey ! c’est où ço ?
Sa question est tombée comme une pierre dans un lac. Les remous me parviennent et c’est là que je le regarde en préparant ma réponse et en me disant qu’il s’agit certainement d’un nouveau dans le domaine. Le monsieur est gros, dans la cinquantaine. Je parie que c’est un ancien maçon qui s’est blessé au travail et qui, avec l’indemnisation, s’est acheté un permis de taxi et c’est là qu’il a pris tout ce poids.
- C’est à côté du château Frontenac, vous connaissez ? J’ajoute avec ironie.
- Bah, lo, bien sûr, mais t’sais, ça fait 15 ains que je chauffe et je ne sais pas qu’il y a cté affaire lo par icett…
Je me tais tout de suite après afin d’éviter toute conversation, non pas de peur de le ralentir dans sa course, mais parce que je suis convaincu d’avance qu’il va me poser les mêmes questions, à moins que le chauffeur soit Maghrébin, ce qui est très courant ces dernières années : tu viens d’où, pourquoi tu es venu ici, ça te plait ici ? Quand est ce que tu pars chez toi, la semaine dernière j’ai mangé dans un resto arabe, il y avait une danseuse du ventre…. Blablabla.
Après deux feux verts passés et quelques coups d’œil jetés sur ma montre, le monsieur entame la discussion.
- Et quessé que tu vas faire là bo ?
- C’est pour un visa…
- C’est quoi ço ? pourquoi t’as besoin d’ço ?
- Pour aller aux États.
- Hey, on n’a po besoin de ço pour y aller.
- Moi si, puisque je n’ai pas la nationalité canadienne.
Sur ces mots, il me lorgne du coin de l’œil et me pose la question fatidique :
- Tu viens d’où ? parce qu’à l’accain, j’narrive po à vouair.
- Tunisie.
- Aouain ? la Tunisie… hey, c’est bien beau ço…
- Oui.
- Hey, t’sais… (et là, l’obus est lâché)… mouai lo, j’ai rien contre Ben Laden, et j’haïs les Amércains…
- Ok.
- Pis, j’comprends po pourquoi tu veux aller là bo…
- C’est pour un congrès.
- Oguey (Silence. Le monsieur semble ramasser ses mots). Hey… ne le prends pas mal lo, mais tu dois avoir une idée sur sa cachette…
- Cachette… de qui… quoi…
- De Ben Laden…
- Une chose est sûre, il n’est pas dans mon quartier (Les gens ont oublié Ben Laden et ses histoires et le voilà lui qui revient à la charge remuer le couteau dans la plaie).
- T’sais, si ça s’trouve, il est aux Étots.
- Peut-être.
Le silence reprend le dessus. Le chauffeur fait quelques manœuvres de dépassement à droite (comme il est de coutume de le faire ici), je regarde ma montre… 5 minutes passées… je suis nerveux, faut pas rater le rendez-vous, au risque de me voir annuler ma participation au congrès et de perdre le billet…
- T’sais, l’aut’ fois, j’ai embarqué trois Africains avec moi. Y avait des valises tellement lourdes lo… j’ai failli m’déboîter une épaule en voulant les porter. J’me d’mande ben c’qu’il peut y avoir là ddains…
- C’est peut-être des clandestins.
- Hein ? quoi ?
- Oui, il y en a qui mettent les membres de leur famille dans des valises pour les faire voyager clandestinement.
- Hey, ça s’peux-tu lo ? lâche-t-il avec étonnement mais sans trop me contester.
- Oui, tout est possible de nos jours.
- Ouain, parc’que, on dirait des blocs d’acier qu’ils avaient là ddains.
Silence… on arrive à destination. Je regarde le montant, 14$ 80, et lui tends un billet de dix et un de cinq, puis plonge ma main dans ma poche pour lui donner quelques pièces de pourboire, mais le chauffeur marmonne quelques mots :
- Hey, chez vous autres, vous donnez pas de tips ?
Là, j’ai arrêté ma main net dans ma poche, l’ai regardé dans les yeux et lui dis :
Non, t’sais, chez nous, il n’y a pas de taxis, les gens se déplacent à dos de chameaux.
Je claque la porte et presse le pas en direction du bâtiment d'en face.

vendredi 8 août 2008

Coup de gueule d'un exilé

Si je reviens ici sur mon intervention dans la Commission des accommodements raisonnables qui a eu lieu en octobre dernier au Québec , c'est, tout d'abord, parce que plusieurs m'ont demandé de la rediffuser et, ensuite, parce que, ayant été mis au courant d'une récente affaire de discrimination et d'injures raciales, je me suis dit que, finalement, je ne regrette pas mon propos tenu (qui commence à la 16ème minute de la vidéo et qui a été relayé et tronqué par les médias le lendemain), même s'il ne concerne qu'une infime partie de la société québécoise et que la majorité des gens sont courtois et acceptent les différences des autres.

jeudi 7 août 2008

الديموقراطيّة و البطاطا المقليّة

قرّر القادة العرب بأن يبرهنو للعالم أجمع أنّ سياستهم تقبل الإختلاف فنظّمو مؤتمر و كان شعارو الإختلاف. و حضر المؤتمر الشّعب العربي بكامل مكوّناته وطبقاته الإجتماعيّة و حضر المسؤولين متاع الأحزاب المعارضة و حتّى الأحزاب الغير مستعرف بها. و بدا كلّ واحد يقترح نظام سياسي جديد. الرّئساء قالوا: نعم للدّكتاتوريّة و السّياسة القمعيّة, قام معارض يساري و قال: نعم للدّولة الإشتراكيّة, وآخر صاح: نعم للشّيوعيّة, وآخر: نعم لللّائكيّة, نعم للدّيموقراطيّة, و صوت آخر من و راهم: نعم للّيبراليّة الإقتصاديّة, ثمّ نهض إسلامي ملتحي ورفع إصبعه للسّماء: نعم للخلافة الإسلاميّة وخرج صوت أخر من بعيد: نعم لدعم حرّيات الأقلّية الأمازغيّة و النّوبيّة والقبطيّة و الكرديّة و بعد صمت قصير إرتفع صوت مرتعش: نعم لحزب البطاطا المقليّة و ظهرت علامات الإستفهام و الإستبهام على كلّ الوجوه فكرّر الصّوت نداءه: نعم لحزب البطاطا المقليّة و نحن نعد الشّعب في صورة إنتخابنا إعطاء كلّ فرد بصفة يوميّة كيلو بطاطا مقليّة و مازال لم يكمل كلامه عندما صاح الشّعب بصوت واحد: بطاطا مقليّة, بطاطا مقليّة...

mardi 5 août 2008

L'économie tunisienne vue par Le monde diplomatique

Un article bref parle de l'orientation économique tunisienne, mais il me laisse perplexe, ne sachant trop si je dois me réjouir ou me lamenter, surtout que les mots du président français (nous avons l'intelligence, vous avez la main d'oeuvre) résonnent encore dans mes oreilles.