jeudi 15 novembre 2012

La Palestine et les contorsions médiatiques

Wouaou! Certains médias rivalisent d'ingéniosité et de contorsion. Sur France2, en montrant les images des missiles artisanaux palestiniens, Pujadas décrivait l'offensive israélienne et quand vient le moment de montrer rapidement les images des massacres en Palestine, il a parlé des attaques palestiniennes contre les colonies israéliennes. En termes sémiotiques, cela revient à dissocier le signifiant1 de son référent1 et le coller à un référent2 et faire la même chose avec le signifiant2. Cela crée un effet contraire, une confusion entre le pictural et le verbal chez le spectateur lambda.

vendredi 24 août 2012

Bienveni en Tinisie 2



© Alé Abdalla

Atterrissage sec, bouffée de chaleur charriant une canicule agréable à mon cœur. Fruits excessivement chers, taxistes maugréant, Burkinis mauves moulants, haleines de cheval, fumeurs entassés dans les cafés malgré la circulaire, raisins exquis, poisson frais, épaule contre épaule au marché central, interminables Klaxons, pickpockets tailladant les sacs à mains, graffitis contre graffitis, guerre idéologique, ponts décapés de leur couleur mauve, drapeaux géants remplaçant le portrait du pharaon gominé, présence formelle de flics, chiens errants, odeurs de pisse et de naphtaline, visages tannés et traits alourdis par le temps, bourgeois méfiants et barricadés, mendiantes avec bébés somnolents, bolides qui passent à 180 à l'heure, piétons sur la chaussée, voitures sur le trottoir, balafrés se tripotant la bite à chaque passage clitoridien, barbus se tripotant la barbe pour se rapprocher de dieu, touristes perplexes devant le jeûne imposant, rues désertes à l'approche de la rupture, lecture de coran diffusée à tue-tête hors des mosquées, Taxiste mélomane courtois, majestueuse méditerranée légèrement plissée, voyous en bande, jeunes femmes engantées, morceaux de verre polis par les vagues éternelles, détritus jonchant les rochers, plats exaltants, fou rire, crise de nerfs, à l’approche de la rupture, tout le monde se terre.
Plage, haut lieu social où trébuchent toutes les pratiques. Deux heures avant la rupture : des jeunes jouent au beach-ball; une mère jette la couche de son bébé juste à côté; n’eut été l’amortissement du sable, la couche aurait rebondi et serait venue s’installer confortablement sous mon parasol. Une famille d’Allemands se prélasse au soleil en regardant leurs enfants construire des châteaux de sable; deux quadragénaires bedonnants sortent lentement de l’eau dans un geste bien rodé afin d’économiser le plus d’énergie et de tuer le temps qui reste avant de se remplir la panse; une jeune mère en petite robe transparente, qui laisse voir un bikini rose, excite ainsi au passage les quelques yeux baladeurs. Elle est venue avec son esclave, une jeune femme aussi dans la fin vingtaine toute habillée. Elle lui laisse son bébé et part se baigner, revient, reprend le bébé et repart dans l’eau. La boniche-esclave se met instantanément debout et les surveille comme un chien qui monte la garde. Il n’est pas question de se baigner, elle est en service. Régulièrement, elle lance des regards furtifs vers la famille d’Allemands. Elle cherche peut-être à changer de propriétaire, qui sait. Un jeune couple d’Italiens passe, main dans la main, la fille porte bien un mini-bikini laissant paraitre des fesses parfaites. Deux grosses femmes voilées la lorgnent avec haine, puis font mine de regarder dans le vide, mais dans la même direction, comme si le vide pour elles se situait au même endroit.
La plage se vide des femmes, à mesure que l’heure de la rupture approche. Les connasses consentantes, des êtres réellement inférieurs aux hommes comme le mentionne le texte sacré auquel elles adhèrent sans broncher, partent préparer le festin. Les pères continuent à jouer avec leurs fils. Un couple profite de la désertion en masse pour se rapprocher plus dans l’eau. Le calme règne désormais sur la plage. L’ordre divin d’aller manger est tombé. La plage est magnifiquement calme, la mer est majestueusement vierge. Un moment paradisiaque qui ne dure qu’une heure, le temps que le troupeau ingurgite les bricks, chorbas, loubias et pastèques. Les bedonnants reprennent leur marche encore plus lourde désormais. Les gamins ressortent, les couches sont jetées, les bouteilles de plastique aussi, les emballages de toute sorte de pourriture. Il est temps de partir.

mercredi 13 juin 2012

تمويه النّاقة

عند البدو طريقة إسمها التّضيير و تتمثّل في تمويه النّاقة و إيهامها باش تتبنّى قعود يتيم. يشدّوها من الرّجلين، يسكّرولها فمّها و  يدخّلولها غصن غليظ. يخلّيوا الغصن ساعتين و لّا  ثلاثة و ممبعد يخرّجوه و يجيبولها القعود. هكّاكه قاعدة تعمل معانا الحكومة. و القعود إلّي بش نتبنّاوه إسمه السرياطي، مبروك، المجرمين إلّي قتلوا 300 مواطن و جرحوا أكثر من ألف، قطر، السّعودية، الشّريعة و اللاّئحة طويلة.  

زبانية

المشكلة ماهيش في وجود لوحة أو عدم وجودها في معرض ما. المشكلة في النّاس إلّي منصّبة  رواحها زبانية (بدون تفخيم الزّاد و لا الباء، خاطر تولّي حاجة أخرى). شنيّة المشكلة كي واحد مثلا يصوّر روحو يبصق على ربّي؟ تِماو ربّي خلقو، خلّيه هوّ يدافع على روحو و يشوشطو و لّا  يعملّو إلّي يحبّ هوّ. توّه هذا الكل و ربّي ما ينجّمش روحو و يحبّ  لعباد تدافع عليه؟

mardi 12 juin 2012

شكون يسيّر في اللّي قاعدين يخرّبوا؟


سوال محيّرني: شكون يسيّر في اللّي قاعدين يخرّبوا؟
1 وحّدهم
2 ربّي
3 النّهضة
4 التّجمّع
5 اليسار
6 السعوديّة
7 أمريكا
8 بنقلاداش

lundi 11 juin 2012

L'homo-bêta

Désormais, il n'y a que la Nature qui m'intéresse en Tunisie, le reste a déjà pourri et va bientôt sécher, heureusement. J'aimerais donc lancer deux actions: nettoyer les fonds marins du plastique des gros bêtas et sauver les caméléons menacés par la sorcellerie et les soins de la peau (des gros bêtas). Je me retrouve encore à parler de l'Homo-bêta de merde!

mardi 10 avril 2012

Pétition contre le gouvernement tunisien ou le ratage parfait de la cible

Le texte de la pétition lancée par une enseignante en droit civil contre le gouvernement tunisien est d'un funeste ridicule et les néologismes que celle-ci s'est évertuée à forger le rendent encore plus incongru, voire pathémique. Selon elle, «TUNISIOIDE» serait une forme de génocide tunisien. Ne sait-elle pas que c'est le «CIDE» (caedere) qui tue et qu'au contraire le «zoïde» (zöeidês) donne la vie? C'est un peu comme le spermatozoïde et son ennemi juré le spermicide. Décidément, il nous faudrait beaucoup de rigueur intellectuelle pour amorcer une quelconque révolution.   Cliquer ici pour voir le texte en question. 

samedi 7 avril 2012

بلاد البانان



تمشي للوتيل مع صاحبتك، يشدّوكم في قضيّة دعارة: 6 شهر حبس.
تنشر كاريكاتور و تقول أنّك ملحد، يتحكم عليك بسبعة سنين.
تشارك في مظاهرات تطلب فيهم بحقّ التّشغيل، تاكل الرّكلة و المتراك، هذا كان ماتموتش بالكرتوش.
تقتل عباد،  تسرق و تنهب، تكذب، إلخ. تاخو عامين حبس و إلّا  تفصع بالفلوس. 
تهجم على الجيش بالسّلاح، تفرقع وِتلى، تخطّط لإنقلاب على السّلطة: تشدّ الحبس و من بعد تولّي وزير و إلّا  تاخو  الملاين. بلاد البانان.

mardi 21 février 2012

نظريّة التّطوّر

 Daniel Lee
نطفة فحوتة عملت ساقين و خرجت مالماء، زحفت على أربعة، طف، و لّات قرد طلع عالشجرة، صار خلل في الجينة إلّي مسؤولة على عظلة الفكّ، تقلّصت العظلة فكبر المخّ، طف جاء الإنسان، مشى على زوز، إستعمل الأدوات، طوّر اللّغة، إبتكر، تخيّل حاجات، حبّ ينسى أصلو و فصلو، خلق أسطورة و صدّقها، صنع، شيّد،  و ممبعد جا و قال المرأة إلّي راسها موش مغطّي، بش تدخل لجهنّم و إلّي يتظاهر نقصّولوا يديه و ساقيه، طف، رجع حوتة بلا يدين و لا ساقين آما راسها مغطّي.

lundi 20 février 2012

سجّل أنا كافر

سجّل أنا كافر
سجّل أنا كافر، سجّل أنا كافر بالمهزلة إلّي صايرة
أنا كافر بالحاكم متاع الخطاب الرّبّاني،
كافر بالرّبّاني إلّي قالّو كون نيوليبرالي
الرّبّاني إلّي أوحالو بش يمشي بإسمي و إسمك يطلب المهبة من عند سيدو آل تعوس
سجّل أنا كافر بالحاكم إلّي بدّل شقف الدّبوزة بموزة الخليج
 أنا كافر بال%38  إلّي باعونا بش يربحوا ثواب في الجّنة
كافر باللّي يتفرّجوا و ساكتين،
باللّي يقلّي مش وقتو توّة،
كافر بعباد يشلّطوا في رواحهم و يقولوا الدّم منين،
يلقّيوا في ترمهم و يقولوا آمين،
يا ربّي سجّل راني كافر.

vendredi 6 janvier 2012

Involution


Révolution? Quelle révolution? De quelle révolution tu parles? Hein? La révolution des culs de jatte du cerveau? Des amputés de l’hypophyse? Décarcasse-toi ou je flingue ta race de primate refoulé avec phrases kalash, mots-flèches décochés vers ta pensée rouillée, ta parole sclérosée. Tasse-toi ou je te fous mon point sur ta ligne d’offrandes, sur tes versets d’épileptique. Il n’y a pas de révolution tant qu’on ne pisse pas sur les chaînes qui nous taraudent, qui nous tailladent les articulations cervicales. Il n’y a pas de révolution tant que cro-magnon est au pouvoir, tant que son hypnose, sa transe, son œil-vagin nous assomment, tant que les voleurs d’antan sont les complices d’aujourd’hui, que les armes ne sont pas du bon bord, que la misère grise bouscule la misère matérielle, tant que les réflexions sont occultées par les réflexes, que les sexes refoulés au fond de leur échine, les idées paralysées par une doxa rampante, tentaculaire, sadique et phagocytaire. Toi qui me parles de révolution, ferme ta putain de gueule parce que ça pue le cul de ta diarrhée verbale, ta logorrhée mal maîtrisée apprise à coup de bâton. Ou tu sais quoi, reste dans ta merde, crève là de ton propre poison, serpent qui se mord la queue, chèvre emmitouflée qui broute les mots de son maître absolutiste pour une absolution espérée, un fantasme éthérée, une chienne de vie mal menée par des prêches zérophiles, discours lobotomisant, agitant le bûcher d’une main et les vierges enduites de miel et de vin de l’autre. Génération sacrifiée qui a oublié que dans révolution il y a évolution. Génération-cobaye d’un capitalisme farouche prêt à se déguiser en pute ni touche.