vendredi 12 mars 2010

Caligula et la folie du pouvoir



J'ai assisté, cette semaine, à une très bonne adaptation de la pièce Caligula d'Albert Camus que j'ai relue récemment. Fidèle au texte et mis à part quelques anachronismes voulus qui se greffent bien dans le cadre, la pièce, mise en scène par Gill Champagne, s'ancre malgré tout dans l'actualité. La présentation, avec son décor amovible qui s'emboîte comme une cité perdue, ses acteurs désabusés et soumis aux caprices et à la folie de leur empereur, m'a fait réfléchir. Caligula n'est pas mort, il est à la tête d'un pays, d'une entreprise, d'une municipalité, d'un média, d'une confrérie, d'une église, d'une famille. Dans chacun de nous sommeille un petit Caligula. Comment faire pour ne pas le réveiller? C'est simple, ne jamais donner tous les pouvoirs à quelqu'un, sinon il finira par vous éliminer et par engloutir tout ce qui a autour.

2 commentaires:

  1. Malheureusement c'est la fortune et l'humeur qui gouvernent le monde.

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  2. @Bacchus: Deux choses qui ne font pas bon ménage.

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