mercredi 26 janvier 2011

Le RCD de Montréal ou le recyclage rhizomatique

http://kikathorne.blogspot.com/

Si le dictateur est tombé et avec lui ses symboles et sa famille de mafieux, le système dictatorial que je compare au concept de Rizhome développé par Deleuze, demeure. Un rizhome, contrairement à la racine, présente plusieurs petits centres qui ont tendance à se reconstituer une fois la tête coupée. Ces décentralisation et reconstitution sont le lot de la cellule du RCD à Montréal aujourd’hui.

Tout d’abord, j’aimerais préciser que le parti-État sévissait dans les universités canadiennes à travers les associations des étudiants tunisiens. Ces dernières s’inscrivaient comme associations culturelles, bénéficiaient des privilèges des universités et profitaient ainsi de leur plate-forme pour créer une banque de données localisée des étudiants tunisiens, parallèlement à celle de la mission universitaire tunisienne. Ces associations « culturelles » faisaient de la politique et recevaient régulièrement des cadres du ministère de l’Intérieur. Leurs tâches, dissimulées derrière les activités socio-culturelles lesquelles se limitaient à aller à Niagara Falls et à organiser un méchoui durant l’Aïd, consistaient à fliquer les Tunisiens, avoir leurs emails, surveiller les récalcitrants et recruter parmi les nouveaux qui veulent obtenir une bourse d’exemption.

Après ce préambule, je voudrais parler du recyclage de ces associations maintenant que leur chef a été déchu. Je vous raconte les faits et vous laisse juger.

Deux semaines avant la chute du dictateur, un groupe de Tunisiens libres a formé un collectif de solidarité avec les Tunisiens de Sidi Bouzid et Kasserine (Je précise que je ne fais pas partie du comité organisateur et que le collectif n’y est pour rien dans ce post). Ils ont organisé quelques rassemblements devant le consulat tunisien de Montréal. S’ils étaient une dizaine la première fois, leur nombre a vite augmenté et est passé à une quarantaine, lors du deuxième rassemblement et une centaine lors du troisième. Au pic de la révolte en Tunisie, le comité a décidé d’organiser une réunion au local d’Alternatives Québec. Une centaine de personnes était présente et le mot d'ordre a été lancé : Il était question d’organiser une manifestation gigantesque dans les rues de Montréal pour dénoncer le massacre commis par le dictateur et ses sbires. Entretemps, la veille de la manifestation, le dictateur est tombé, ce qui a fini par donner du courage à la majorité tunisienne silencieuse de Montréal qui est venue en nombre. La manifestation qui comptait plus de 5 mille personnes (7 mille est le nombre des Tunisiens de Montréal) a été un franc succès et le collectif a donc décidé d’organiser des réunions d’échange entre Tunisiens pour discuter des modalités de l’aide, du gel des biens du clan mafieux au Canada, etc.

Toutefois, une personne que je ne nommerai pas et qui était présente lors de la première réunion a profité du mailing list du collectif pour envoyer une invitation organisée par « Ma Tunisie », un groupe que personne ne connaît et qui vient tout juste d'être créé après le 14 janvier. Les organisateurs du collectif se sont excusés de cette maladresse dans l’envoi des mails en cc et non en cci et ont précisé en toute bonne foi, malgré cet incident, que le collectif n’a pas le monopole des activités tunisiennes et que toute autre initiative est encouragée. L’association « Ma Tunisie » invitait donc les Tunisiens à une rencontre dimanche dernier à l’espace famille, une salle que le consulat loue dans un immeuble cossu et qu’il réserve aux Tunisiens qui font allégeance au parti-État.

J’ouvre une parenthèse ici pour dire que d’autres Tunisiens ont demandé la salle après le 14 janvier, bien sûr, en pensant que le favoritisme est révolu, mais la surprise était grande face au refus des responsables du consulat.

Je suis allé sur place pour la première fois dans cet espace qui désormais appartient à tous les Tunisiens de Montréal. La salle dont les murs sont mauves était comble et les gens debout. Quelques têtes connues des sbires de Ben Ali se relayaient au micro. Puis, est monté sur scène un jeune étudiant pour parler de l’association des étudiants tunisiens à Sherbrooke, une petite ville à 150km de Montréal. Il a commencé par dire que l’association n’est pas politique, qu’ils ne font pas de politique, mais seulement du culturel et que selon les règlements de l’université, pour avoir le permis d’association, il faut montrer patte blanche et se garder de faire de la politique. Il a répété cela plusieurs fois. Après, il a commencé par présenter sur Powerpoint des photos, lesquelles d’après lui représentent une manif de solidarité avec le peuple tunisien. Sur la première photo, on voit du noir, quelques lumières, deux personnes à peine visibles avec un drapeau tunisien et c’est écrit en gros sur la photo : « La vidéo de Radio Canada ». Il a ensuite passé d’autres slides où l’on voit écrit : « Faites passé le message sur les événement en Tunisie ». Décidément, ils ont tout fait à la hâte. Petite précision s’impose ici. Ce sont les cancres qui adhèrent à ces associations et qui militent au sein d’elles par pur opportunisme afin d’avoir des bourses, d’où les prouesses grammaticales de la phrase citée. Il a ensuite changé de slide et mis le nom de Bouazizi sur un fond musical en souhaitant que vive la révolution tunisienne. À ce moment-là, les âmes sensibles ne pouvaient que l’interrompre sur fond du fameux DIGAGE, devenu désormais slogan national. Aussitôt fait, les sbires de la structure rizhomatique se sont jetés sur les âmes sensibles pour les bousculer et leur reprocher leur manque de civisme tout en demandant instinctivement les noms de ces brebis galleuses – instinct de flic – avant de se ressaisir et de s’éclipser comme un menteur qui venait de commettre un lapsus l’inculpant.

Voilà donc les faits, je vous laisse seuls juges de ce recyclage rizhomatique ou du retournement historique des suppôts de la dictature à des partisans acharnés de la révolution. Ce changement en soi ne poserait pas problème s’il se limitait au retournement de veste devenu sport national. Mais ce qui est grave, c’est que ces mêmes personnes, celles qui ont envoyé au trou un certain Haroun Mbarek et qui ont harcelé plusieurs autres personnes, ont gardé le même modus operandi (récupération, mensonges, intimidation, etc.), les mêmes privilèges et les mêmes passe-droits du consulat. La Révolution ne fait que commencer.

vendredi 21 janvier 2011

La Révolution de Sidi Bouzid... à Sidi Bousaïd

© Copyright 3loullou



La dernière pièce de Jaïbi l’avait prédite,

Ce n’est plus Théâtre qui imite Réalité, mais bien Réalité qui concrétise celui-ci et le met en scène.

Révolution du jasmin disent certains,

Révolution des Libres disent d’autres,

Peu importe Nom de baptême, Révolution a lieu et se poursuit tel Raz-de-marée, Déferlante, Tsunami qui emporte avec lui Banditisme d’État.

Tout n’a pas commencé par Bidon d’essence, mais bien par Dissidence diffuse et toujours là, matée, infiltrée, harcelée, emprisonnée, torturée.

Après Tracts, vient Web qui propage Graine de Résistance.

Webzines, Blogging, Caricatures, Twitter, Facebook, Wikileaks. Quelque chose se prépare.

Puis, tombe Goutte d’essence qui fait brûler Vase, qui fait remonter Vase et Bouse à la surface.

Confiscation, Mépris, Gifle, Humiliation. Suicide politique marque Révolution citoyenne.

Attroupement devant Municipalité, Mécontentement auquel répond Mépris sadique,

Colère à laquelle répond Répression policière tyrannique,

Protestation et Révolte.

Nom de Sidi Bouzid! Saint du père de Zid, zid comme l’impératif rajoute, encore,

- Frappe-moi encore, vas-y, je ne fléchirai guère devant ta matraque et tes bombes lacrymogènes. Mes larmes coulent déjà et rien ne saura les arrêter. Clame fièrement et fermement Population indignée du Saint du père qui en rajoute.

Révolte est contagieuse, dit-on. Localités du centre ouest s’embrasent tel un Bouazizi, Père de mon chéri.

Chéries soient-elles ces prémices, Offrande à la Divinité de la Révolte.

Germe.

Gouvernement nullement inquiet, trop occupé à amasser Richesses. Voilà un autre Redeyef, se disent Charognards.

- Matez-moi cette bande de voyous, mettez-les en prison, tabassez-les et s’il le faut, tuez-les! Oui, chargez et tirez! C’est la seule solution pour que les autres se calment.

Poudrière si bien transportée par Vent de révolte,

Révolte essaime et devient Insurrection qui devient Soulèvement qui devient Révolution.

- Chargez! Tirez! Visez Tête et Cœur! Faut arrêter ces minables! Ils font chier! Sors, maintenant! Je veux que ça se calme! Momie est fâchée.

- Les foyers de résistance se multiplient. Selon nos sources, le vent de la révolte risque de contaminer tout le pays.

- Mais tirez, bon sang!

Gorges étouffées,

Yeux enflammés,

Membres violentés par Coups de matraque,

Cœur percé par Balle,

Tête transpercée par Balle,

Sang gicle,

Cervelle déchiquetée,

Œil crevé,

Membres amputés,

Morts,

Cadavres,

Morgues pleines,

Médecins débordés,

Mères éplorées,

Cercueils pris d’assaut,

Funérailles mitraillées,

Cadavres criblés,

Corps chassés comme Gibier,

Âmes pourchassées comme Sorciers.

Tristesse, Amertume, Colère, Rage, Révolte, Protestation, Révolution,

Slogans politiques scandés, Régime visé, Clan mafieux injurié,

Défoulement pacifique auquel répond Sifflement de balles.

Gens indifférents commencent à s’inquiéter,

Claviers et Écrans percés par Vidéos partagées sur Facebook,

Téléphones portables transformés en outil de guerre,

Citoyens devenus Reporters de guerre.

Médias muselés restent coïs,

Intellectuels matérialistes indifférents,

Artistes suceurs étouffés par Sidi Bouzoïde,

D’autres artistes honnêtes défient Ordre et manifestent sous Coups de matraque, Politichiens malhonnêtes – pléonasme – crient au complot terroriste et fustigent Voyous motivés par on ne sait quel dessein.

Président Mauvutu inquiet parle comme Automate débile à Population incrédule, menace et vocifère, des phrases vides.

Cadavres s’entassent,

Manifestations de plus en plus nombreuses,

Policiers dressés comme chiens pour tuer,

Armée intervenue pour protéger Citoyens,

Chef d'état-major limogé,

Répression s’intensifie et Révolte aussi.

Gens de moins en moins indifférents, de moins en moins peureux, d’autres ont encore peur de cliquer sur une vidéo et de la partager, se terrent chez eux comme Rats d’égout en temps de Déluge.

Révolution!

Pays nordiques, merdiques, cyniques et collaborateurs, ne voyant dans cette peuplade qu’Êtres religieux doués de fanatisme.

Révolution autonome.

Automatisme psychique de Population lucide.

Régime balbutie, se rétracte.

- Je vous ai compris, emprunté de chez les Gaulois à coup de million.

Il n’a rien compris.

Actions vendues en masse, Partie du clan prend Fuite.

Début de Fin, Fin de Faim!

Résistance, Révolution!

DIGAGE! DIGAGE!!!!!!

Policiers désemparés, frappant et tirant sauvagement.

Population se meut en un seul corps défendant.

Troupeau de bisons qui, face à Attaque de Félin, se rend compte de son nombre et de sa force et décide de lui faire face. Félin égorgé.

Armée fébrile fait un pas avec Troupeau révolté.

- On te laisse partir d’ici avec tes richesses. C’est ton seul choix, sinon on te liquide tout de suite, parce que Américains pas contents!

Avions affrétés, Hauts cadres du RCD complices préparent Fuite du maréchal et sa famille et tentent de rester au pouvoir. Ghannouchi fourbe et menteur s’autoproclame président, connards du RCD continuent à parader au sein du gouvernement,

Connards de cafteurs retournent leur veste et crient victoire,

Connards d’indifférents s’approprient Révolution,

Connards de peureux jouent au coq, maintenant que Chien est parti,

Connards de barbus lobotomiseurs, complexés du tuyau osent dire que leur fascisme était Essence de Révolution et appellent à l’instauration d’un État fasciste plus totalitaire que son prédécesseur, où Moitié de Société serait réduite à Vagin matable, lapidable, où Hôtels se transformeraient en Mosquées orgiaques sans touristes, où ...

Connards d’intello de pacotille préparent des livres encensant Révolution, alors que jadis ils applaudissaient Maréchal Mauvutu,

Individus sans aspect se découvrent Talents d’analystes politiques,

Défoulement, Insultes, Expiation, Catharsis.

Connards de vendus au RCD préparent déjà leurs langues au prochain, Anulinguistes confirmés.

PDG chassés par Employés révoltés.

Vive Révolution de Sidibouzid, c’est comme ça qu’il faut l’appeler, et vive Liberté, pour ceux qui savent respecter celle des autres.

lundi 17 janvier 2011

Il fait -29, mais je suis libre

Ce matin, par un temps polaire de -29, j’ai commencé à déneiger la voiture, tâche ingrate d’habitude, sans bonnet et avec un large sourire, quand le voisin qui fumait sa cigarette au balcon m’a interpellé:

- Hey! Bonjowur!

- Bonjour, ça va? J’ai répondu toujours avec le même sourire figé, comme si j’allais poser devant un photographe.

- I fait pas chaud, hein?

- C’est pas grave.

Il m’a regardé tout étonné et s’est vite tourné vers sa cigarette. Il ne savait pas que j’étais enfin devenu libre.

dimanche 16 janvier 2011

La Révolution est en marche, ne l'arrêtez pas!



URGENT

Concitoyens!

La Révolution n'est qu'à son début et pour ne pas la faire avorter, il ne faut pas tomber dans la barbarie, les règlements de compte et le lynchage public. Laissez la justice faire son travail en temps et lieu et pensez à votre propre sécurité et à celle de votre entourage (Besoins physiologiques, besoins de sécurité - La pyramide des besoins selon Maslow-). Commencez à bâtir votre nouvelle société civile qui ne naîtra pas du jour au lendemain. Acceptez le nouveau gouvernement de salut, il n'est que provisoire et préparez-vous pour les vraies premières élections bientôt (Besoins d'appartenance, besoins d'estime et besoins de réalisation - La pyramide des besoins selon Maslow-).





Photo prise de : http://thalasolidaire.over-blog.com/25-categorie-11764639.html



Lettre d'un ami Roumain

Il se passe trop de choses en ce moment et je ne sais pas quoi dire. Je publie donc la lettre d'un ami roumain qui l'a envoyée à quelques uns de ses amis tunisiens, telle quelle:

Je suis comme tout le monde les mouvements de révolte dans votre pays et j'espère que la violence et la colère laisseront place rapidement à la pensée raisonnée et aux actions intelligentes qui s'imposent dans ces moments de crise. Je ne peux m'empêcher de penser à la révolution Roumaine de 1989 qui a commencé pareil, par un élan populaire, par l'espoir d'une poignée de jeunes qui sont sortis dans la rue pour dire C'EST ASSEZ. De la même manière, les Roumains ont cru à la spontanéité de leur révolte et de la même manière l’enthousiasme les a embrasés et les a rendus plus forts et plus convaincus qu'il peuvent réaliser ensemble n'importe quel exploit. L'enthousiasme les a rendus malheureusement également moins vigilants et ils ont mis toute cette force et toute cette énergie dans les mains de la première personne qui est venue leur dire qu'il peuvent construire une nouvelle Roumanie. sans se questionner sur le passé de cette personne ou sur la vérité de ses propos. Comme la Tunisie, la Roumanie avait une situation macro économique très avantageuse au moment de la révolution: aucune dette externe et une industrie boiteuse il est vrai mais qui aurait pu être facilement restructurée. La suite on la connait. Les anciens loups déguisés en agneaux du renouveau ont tout mis en pièces et se sont bâti les plus grandes fortunes du pays. Privatisation à grande échelle: la flotte commerciale, la société de l'exploitation du pétrole, l'industrie de l'automobile, etc tout y est passé pour des prix dérisoires et de grosses commissions ont rempli les poches de ceux qui se sont chargés à 'reconstruire' la Roumanie. Je me suis éparpillé un peu mais tout ça pour vous dire que j'espère de tout mon coeur que l'enthousiasme qui habite maintenant chacun de vous sera bien acheminé et construira, comme quelqu'un disait sur Radio-Canada, cette Tunisie, modèle d'ouverture et de démocratie pour tous les pays du Maghreb et de l'Afrique.

samedi 8 janvier 2011

Louage, discours du président et vérité

Il y a quelques années déjà, je prenais le louage de Tunis en direction de Kélibia. Nous n’étions pas loin d’une dizaine de personnes et le chauffeur avait allègrement réglé la fréquence FM sur la nouvelle station de radio de laquelle une musique pop de tous bords était diffusée, quand, tout à coup, tout fut interrompu par les nouvelles. Et après quelques phrases déclamées d’une façon dynamique qui reflétait le style de la station, la voix du président prit place pour une diffusion intégrale de son discours. Je sentis, à ce moment-là, le malaise du chauffeur qui n’osait ni changer de station ni baisser le volume de peur d’être dénoncé par un des passagers. Ce qui me fit penser à des discussions avec des amis roumains qui vécurent sous l’ère Ceauşescu et qui me racontaient le climat de surveillance, de peur et de méfiance qui régnait au sein même de la famille. Quelques minutes passèrent comme des siècles et, exaspéré par ce discours monotone et surtout par la vacuité des phrases récitées, je pris la décision d’agir. Je demandai alors gentiment au chauffeur, mais à haute voix, puisque j’étais assis en arrière, de baisser le son. Ce dernier me jeta un regard mêlé de crainte et de délivrance, comme pour dire à tout le monde qu’il n’était aucunement responsable de cet acte et il baissa le volume jusqu’à ce qu’il fût à peine audible. Cependant, tout le long du trajet, personne ne prononça un mot et le chauffeur n’osa plus toucher sa radio comme si elle était électrifiée. En arrivant à Kélibia, les passagers se pressèrent de descendre et deux d’entre eux se mirent dans un coin derrière la voiture de louage et prirent soin de bien me dévisager. Cette scène-là me revient aujourd’hui, et je me pose la question si, dans l’état actuel des choses, un tel geste aurait autant d’impact sur l’esprit des gens ou pas.

vendredi 7 janvier 2011

Puissance de l’impuissance

Je suis triste

Je suis révolté

Je suis enragé

Je vais exploser

Mais devant mon impuissance,

Je me replie sur ma pauvre tristesse

Je suis triste pour ces jeunes qui, par désespoir, s’immolent

Je suis révolté face à des arrestations abusives pour le simple motif d’avoir exprimé une opinion contraire

Je suis révolté contre un régime sclérosé, bête et pourri à l’os et qui, au lieu de garantir paix, justice et sécurité à son peuple, mobilise sa flicaille contre la masse dans le seul but de garantir paix, quiétude et richesse à une bande de voyous sans scrupules, charognards et aveuglés par le pouvoir

Je vais exploser devant cette indifférence qui frappe la majorité, le troupeau qui, tant qu’il y a un peu d’herbe à brouter, préfère courber l’échine et ouvrir le rectum

Mais comme je me sens incapable d’agir, seule ma tristesse m’ouvre les bras et, loin de me consoler, elle me jette encore dans son abysse ténébreux.