vendredi 6 janvier 2012

Involution


Révolution? Quelle révolution? De quelle révolution tu parles? Hein? La révolution des culs de jatte du cerveau? Des amputés de l’hypophyse? Décarcasse-toi ou je flingue ta race de primate refoulé avec phrases kalash, mots-flèches décochés vers ta pensée rouillée, ta parole sclérosée. Tasse-toi ou je te fous mon point sur ta ligne d’offrandes, sur tes versets d’épileptique. Il n’y a pas de révolution tant qu’on ne pisse pas sur les chaînes qui nous taraudent, qui nous tailladent les articulations cervicales. Il n’y a pas de révolution tant que cro-magnon est au pouvoir, tant que son hypnose, sa transe, son œil-vagin nous assomment, tant que les voleurs d’antan sont les complices d’aujourd’hui, que les armes ne sont pas du bon bord, que la misère grise bouscule la misère matérielle, tant que les réflexions sont occultées par les réflexes, que les sexes refoulés au fond de leur échine, les idées paralysées par une doxa rampante, tentaculaire, sadique et phagocytaire. Toi qui me parles de révolution, ferme ta putain de gueule parce que ça pue le cul de ta diarrhée verbale, ta logorrhée mal maîtrisée apprise à coup de bâton. Ou tu sais quoi, reste dans ta merde, crève là de ton propre poison, serpent qui se mord la queue, chèvre emmitouflée qui broute les mots de son maître absolutiste pour une absolution espérée, un fantasme éthérée, une chienne de vie mal menée par des prêches zérophiles, discours lobotomisant, agitant le bûcher d’une main et les vierges enduites de miel et de vin de l’autre. Génération sacrifiée qui a oublié que dans révolution il y a évolution. Génération-cobaye d’un capitalisme farouche prêt à se déguiser en pute ni touche.